dimanche 25 mars 2012

Elle et le Black Fashion Power. Retour sur une polémique



Comme une tentative de lynchage médiatique

Il s'agit de savoir s'il est possible au Noir de dépasser son sentiment de diminution, d'expulser de sa vie le carac­tère compulsionnel qui l'apparente tant au comportement du phobique. Chez le nègre, il y a une exacerbation affec­tive, une rage de se sentir petit, une incapacité à toute communion humaine qui le confinent dans une insularité intolérable. (Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Ed. du Seuil, 1952, p. 40) (*)


Marie-Guilhelmine Benoist (1768-1826), Portrait d'une négresse, 1800, Huile sur toile, 81 x 65 cm, Louvre, Paris


La mode ? Ben, c'est tout ce qui se démode ! (Jean Cocteau)

Et, a contrario, tout ce qui ne se démode pas n'intéresse pas le monde de la mode !

Avant de revenir sur cette bien étrange polémique, peut-être aurai-je besoin de préciser que je suis du sexe masculin, que j'ai la peau bien noire - aux Antilles, je n'aurais été ni  mûlatre, ni quarteron, ni octavon, ni chabin...-, que du plus loin que je puisse me rappeler, j'ai toujours parlé au moins deux langues : ma langue maternelle et le français, pour commencer, puis d'autres langues européennes, que si, enfant, j'ai été nourri aux préludes et fugues de Bach et autres concerti grossi de Haendel, ma discothèque n'en comporte pas moins des spécimens de musique du monde entier, des pygmées de nos forêts équatoriales à l'Inde de Subramaniam, Shankar et Chowdury, de Pink Floyd à Gus Viseur ou de Terry Riley à Paco de Lucia... La liste est longue.

Ma devise ? Plus éclectique que moi, tu meurs !

Est-ce pour donner le change que le lobby de personnalités noires qui s'est constitué contre la journaliste Nathalie Dolivo a cru bon d'enrôler quelques personnalités de type caucasien, histoire de brouiller les pistes et ne pas se faire taxer de communautarisme ?

Pour ma part, j'ai trouvé plus qu'excessives certaines prises de position, à commencer par celle d'Audrey Pulvar sur France Inter, qui parle d'un article de merde.

J'aime bien Audrey Pulvar, mais là, je concède que nous ne devons pas avoir lu le même papier.

Sur mon autre blog, medias-tics, j'ai exposé un certain nombre de documents, dont je vais entreprendre la lecture critique ici même.

Ça va prendre le temps que ça prendra, mais vous connaissez peut-être mon autre devise ? Qui va piano va sano !

À plus... !  


Prochain épisode : Papier de merde...


(*) Je cite ce passage de l'ouvrage de Fanon parce que je le trouve tout à fait emblématique de son propos, même si je ne partage en rien sa thèse. Mais nous en reparlerons plus tard.

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